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Le Havre, premier ou second port de France selon ce que l'on compte, occupe une place à part dans mon coeur ; c'est en effet la ville où j'ai passé toute mon enfance.

C'est une ville qui fut détruite en grande partie pendant la seconde guerre mondiale et reconstruite par l'architecte Auguste Perret qui a mis en oeuvre la technique du béton armé à cette occasion. L'hôtel de ville marque le début de cette "nouvelle ville".

Et ses abords ont été agrémentés de jardins et de jeux d'eau

 L'avenue Foch, qui mène de l'hôtel de ville à la plage, est l'emblème de cette reconstruction.

On aime ou on n'aime pas, mais force est de constater que les bâtiments n'ont pas pris une ride après plus de 50 ans d'existence !

Quant à l'église St Joseph, sa tour reste un symbole

Par la suite, de nouveaux monuments ont été érigés, qui ont fait parfois couler beaucoup d'encre comme le "volcan", espace culturel dû à Ricardo Boffil

Ou le musée Malraux, face à l'entrée du port, qui accueille quelques belles expositions de peinture

Il subsiste néanmoins quelques vestiges anciens qui ont, par miracle, échappé aux bombardements, comme l'église Notre Dame, pas très loin du quartier Saint François, le "quartier des Bretons"

La plage, si elle est couverte de galets à marée haute, possède un certain charme avec ses alignements de cabanes qui sont investies par les Havrais chaque année au retour des beaux jours.

Le port a beaucoup changé de physionomie depuis 50 ans.

 Aux grands paquebots qui faisaient la ligne Le Havre / New-York et aux cargos vraquiers ont succédés les pétroliers, les porte-containers et les car-ferries.

Mais les remorqueurs (les Abeilles pour les Havrais) et le bateau pilote sont toujours nécessaires pour entrer au port

Et pardonnons à Tristan Bernard qui a dit : "Quand de Deauville on voit Le Havre, c'est quil va pleuvoir. Quand on ne le voit pas c'est qu'il pleut déjà".