Voyage voyage

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Venise

Venise, la Sérinissime. Venise, un nom qui fait rêver et qui, immédiatement, amène à l'esprit des images, des rêves, des clichés.

Venise, c'est d'abord à mes yeux une énigme. Certes, il nous est expliqué doctement que cette ville, construite dans une lagune, est édifiée sur des pieux qui soutiennent l'ensemble des bâtiments et autres constructions. Vu avec nos yeux d'hommes (et de femmes) du XXIème siècle, rien de plus banal ... Mais au Moyen-Age ? Prenons-nous véritablement conscience de la volonté, de l'acharnement, du travail (et de la souffrance) qui ont été nécessaires ? Nous nous extasions devant l'édification de tours de plus en plus hautes, mais l'aménagement de cette cité ? Cet entrelacement de canaux, d'îlots reliés les uns aux autres par des ponts. Et ces maisons, ces palais, ces "campos" et cette piazza San Maroc ! Venise, c'est donc d'abord et avant tout la ville de l'eau, la ville sur l'eau. Avec son Grand Canal comme une épine dorsale et sa multitude de ramifications qui parcourent la cité.

Et lorsque l'on vit sur l'eau, il faut se déplacer. Quel meilleur moyen que le bateau, en l'occurence la gondole ... pour le touriste, bien entendu ! Elles sont là, omniprésentes, en attente de passagers, voguant sur le Grand Canal, ou alors en réparation dans le dernier atelier situé dans le Dorsoduro.

Mais si Venise est une ville d'eau (et non pas d'eaux), elle est aussi le paradis du marcheur ; de celui qui prend plaisir à se laisser aller au gré de son inspiration pour partir à la découverte de quartiers un peu plus excentrés, mais qui n'en font pas moins partie de l'histoire de Venise, comme par exemple le Ghetto Ebraico (premier ghetto d'Occident créé par la Sérénissime en 1516 ...).

Et puis, comment parler de Venise sans évoquer son carnaval ? Un carnaval différent de celui que nous connaissons habituellement, du moins de ce que j'ai pu en voir. On ne se déguise pas, on se costume, dans la plus pure tradition du XVIIIème siècle. Et si certains sont à visage découvert ou n'arborent qu'un simple loup, d'autres sont entièrement cachés à notre vue. Alors, qui sont-ils ? Homme ou femme ? L'habit fait-il le moine ? Une seule certitude : tous ces personnages prennent plaisir à se montrer, à poser, et se prêtent bien volontiers à l'objectif du photographe, pour une gloire toute anonyme ...

Enfin,  un peu plus loin dans la lagune, il ya les îles. Chacun a entendu parler de Murano, l'île des verriers qui s'installèrent là par crainte des incendies qu'ils pouvaient provoquer dans la cité. Mais avant de l'atteindre, il y a le "Cimeterio", le cimetière (oui, à Venise aussi on décède) ; endoit étrange dont l'île est un cimetière et dont le cimetière est l'île. Et après Murano, c'est Burano, l'île aux couleurs.

Venise recèle encore beaucoup de trésors. Peut-être les découvrirez-vous avant moi ? Mais une chose est sûre : j'y retournerai !


Venise 2012