Jardin colonial de Vincennes
Et tout d'abord, que vient faire le bois de Vincennes dans une rubrique consacrée à Paris ? Tout simplement que ce bois, aménagé à la demande de Napoléon III pour offrir "un vaste parc aux populations laborieuses de l'est parisien", fut concédé par ce même Napoléon III à la Ville de Paris en 1860 avant d'y être définitivement rattaché en 1929 par décret.
A la fin du 19è siècle, la France cherche à accroître les productions agricoles de ses colonies et un jardin d'essai colonial est créé en 1899. En 1907, l'exposition coloniale transforme le site avec la création de cinq villages avec leurs habitants : indochinois, malgache, congolais, ferme soudanaise et campement touareg. Près de deux millions de visiteurs se succèderont en six mois.
Longtemps propriété de l'Etat, le jardin appartient maintenant à la Ville de Paris. Il a été laissé à l'abandon et nombre de bâtiments ne subsistent qu'à l'état de ruines (ou presque) ; il reste néanmoins un but de promenade hors du temps très agréable et méconnu.
La porte chinoise, qui pourrait provenir de l'exposition coloniale de 1906, est implantée sur l'allée centrale près de la nouvelle entrée créée pour l'exposition.
Sur la droite se trouve un groupe de statues marquant la zone asiatique
A l'origine, le temple communal, le Dinh, construit par les habitants de la ville de Thu Dau Mot en Cochinchine, fut envoyé à l'exposition coloniale de Marseille de 1906. Le gouvernement français en fit l'acquisition et l'installa dans le jardin colonial à l'occasion de l'exposition de 1907
Le pavillon de l'Indochine est présenté comme "très simple, surmonté d'une verrière qui l'éclaire largement" ; il ne présente aucune touche d'exotisme
Quant au pavillon de la Tunisie, il est présenté comme "une jolie construction mauresque toute blanche au milieu de la verdure". C'est à la fois une salle de collection et un lieu de vente
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