Voyage voyage

L’Inde.

Six fois la France en superficie, environ vingt fois en population et bientôt le pays le plus peuplé au monde devant la Chine. Une puissance économique en devenir et qui tiendra bientôt l’un des premiers rangs dans le monde. Comment parler de ce sous-continent après seulement trois semaines de voyage ?

« Cette chaîne de vie, cette solidarité entre les êtres, ces fils qui relient les hommes, les animaux, les plantes, ces bras tendus vers l’univers, j’en ai compris l’importance le jour où, fraîchement débarqué à Delhi, je pelais une banane dans la rue. Mon réflexe fut de jeter la peau dans la grille d’un caniveau. Un homme arrêta mon geste : « Pourquoi jettes-tu la peau dans le caniveau ? » me dit-il, sans aucune animosité mais avec une profonde consternation. « Pour ne pas salir la ville » ai-je répondu, stupéfié par sa question. « Et la vache ? Tu oublies la vache ! Que va-t-elle manger ? » J’étais loin de penser que la vache, qui vit le jour dans la rue, nettoie la cité en se nourrissant des épluchures et rentre tous les soirs à l’étable donner un litre de lait à la famille. J’avais mésestimé le lien qui permet à tous de vivre en harmonie avec le monde. » (« Hommage à l’Inde » d’Olivier Föllmi)

Ce texte me semble refléter les sentiments contradictoires que j’ai pu éprouver au cours de ce périple. Avec mes yeux d’occidental, j’y ai vu la misère, la saleté, la circulation anarchique, le mauvais entretien général des bâtiments et des infrastructures, … Mais j’ai aussi rencontré des gens aimables, souriants ; le klaxon est roi dans les rues et sur les routes, mais jamais une injure ou une invective à l’encontre de l’autre. Est-ce le fatalisme qui guide la vie des Indiens, de ces Intouchables qui effectuent les « sales besognes » de la société, comme ramasser les ordures dans les rues avec des moyens de fortune ou être « les machines à laver du Gange » comme on me les a surnommés ? Est-ce la religion, l’hindouisme, et ses croyances et rites qui les aident à vivre ainsi, à accepter leur condition ? Difficile de répondre.

Allez-y plutôt et faites-vous votre propre idée.

Le voyage

Arrivée à Delhi et première prise de contact avec le pays. Premier contraste saisissant entre Old Delhi, grouillante de vie, anarchique, vieille, et New Delhi plus policée, plus ordonnancée, plus « occidentale ».

C’est ensuite la plongée dans le Rajasthan. Un pays semi-désertique, parsemé de villes au nom mythique : Udaipur posé au bord du lac Pichola, Ranakpur et ses temples Jain, Jodhpur avec sa ville bleue et le fort Merengarth, Jaisalmer, Pushkar au moment de la foire aux chameaux (pardon, aux dromadaires), Jaipur avec le Palais des vents et le fort d’Amber où l’on accède à dos d’éléphant. Des palais de maharadja, des temples, des couleurs dans les vêtements des femmes, la vie dans la rue, toute l’Inde est là telle qu’on l’imagine.

Continuation vers l’est, avec un premier arrêt mythique : Agra et son Taj Mahal. Une merveille, à la hauteur de sa réputation.

Puis c’est le village d’Orcha, petit village sans monument particulier mais qui donne une bonne idée de la vie rurale.

Nouvelle halte à Khajuraho, célèbre dans le monde entier pour ses temples … érotiques (pour la collection complète, adresser une demande en bonne et due forme …) !!! Heureusement, il y a bien d’autres choses à voir dans ces magnifiques monuments.

Et le voyage se termine au bord du Gange, à Varanasi, ville sainte où tout hindou souhaite venir mourir pour terminer le cycle des réincarnations.